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Reconnaître ce qui gouverne notre esprit

10/11/2019

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​​La pratique de la pleine conscience, dans sa dimension spirituelle, est un moyen de revenir à l’essentiel en s’abandonnant à ce qui nous dépasse et en abaissant les barrières entre soi et le monde. Cette tendance à vouloir dépasser les frontières du moi, à transcender l’égo constitue un besoin fondamental de l’homme. 
 
Différents penseurs l’attestent, dont le psychiatre hongrois devenu américain Andras Angyal (1902-1960) qui fait état dans sa théorie de deux aspects de base du développement de la personnalité: la quête de l’auto-détermination (autonomie) et l’abandon de soi (homonomie). Un déséquilibre entre ces deux dimensions sera source de pathologie. 
Dans sa quête d’auto-détermination l’homme cherche à contrôler son environnement et à agir sur le monde au lieu de réagir passivement aux événements. Sa vie durant il luttera pour s’affirmer, être dans la maîtrise et conquérir sa liberté. L’autre aspect fondamental de sa personnalité, l’abandon de soi,  est de nature très différente puisqu’il exprime le besoin de trouver sa place dans une unité plus grande que lui qui peut prendre la forme d’un groupe social (couple, famille, clan, nation), d’une cause ou de la cohérence de l’Univers (Angyal, 1951). Angyal nomme amour la force qui pousse tout individu vers un tout supra ordonné dont il se sent être une partie. 
 
Dans une certaine mesure la pratique de la méditation de pleine conscience nous fait osciller entre les deux postures de l’affirmation de soi et de l’oubli de soi. Si c’est la seconde posture qui est recherchée en ce que l’amour bienveillant qu’elle déploie tend à dissoudre l’égo et à nous réunir avec notre matrice cosmique originelle, force est de constater que la première posture occupe bien souvent la majeure partie du temps méditatif. On le constate à travers le défilement de la multitude d’images, de pensées et de sentiments mettant en scène un égo qui vise à maîtriser son environnement et accroître sa liberté en planifiant, anticipant et simulant la réalité afin de trouver les meilleures issues possible. 
 
Cette suractivité de l’égo et des pensées qu’il fabrique constamment reflète le fait qu’à l’état de veille notre cerveau ne connaît jamais de repos, même quand nous sommes inactifs. Ce travail de l’égo prend tellement de place qu’il impose ses pensées, souvent malgré nous, allant jusqu’à nous déconnecter de notre activité présente. Des études neuroscientifiques ont montré qu’au fil d’une journée notre esprit est pour une moitié du temps captif de pensées dépourvues de liens avec l’activité du moment présent. Notre esprit est alors en proie au vagabondage mental et nous aurions même tendance à être moins heureux dans ces moments que lorsque nos pensées et nos actions sont alignées. Quand l’esprit vagabonde nous ne choisissons pas vraiment ce à quoi l’on pense, nos pensées viennent d’on ne sait d’où et nous les subissons plus que nous les dirigeons. Cet état ne requiert aucun effort d’attention, il apparaît souvent durant des moments de pause, d’inactivité, juste avant l’endormissement et à fortiori durant la pratique méditative. Car bien que la méditation vise l’opposé du vagabondage mental, à savoir se relier au vécu du moment présent, elle n’en échappe pas moins aux lois tant de notre égo que de son corrélat neurophysiologique qui sans cesse nous ramènent à nos expériences passées et nous projette dans le futur. 
 
Au début des années 2000 des neuroscientifiques (Reichle 2001, Greicius, 2003) découvrent que lorsque le cerveau est au repos, ou non engagé dans une tâche, un vagabondage mental s’installe reposant sur un réseau neuronal spécifique baptisé réseau du mode par défaut. Ce réseau consiste en un ensemble de régions cérébrales inter reliées qui s’activent particulièrement lorsqu’on laisse l’esprit libre ce qui nous amène à penser spontanément à soi-même, aux relations sociales ou au passé et futur. Ce type de fonctionnement automatique remplit des fonctions adaptatives importantes en termes de créativité, de résolution de problèmes, de planification et de réflexion sur ses émotions et celles des autres en adoptant leur point de vue. 
 
Toutefois cette activité spontanée de l’esprit peut également avoir des conséquences négatives tant au niveau de notre attention que de nos émotions.
Notre capacité d’attention peut en effet être mise à mal lorsque notre esprit s’égare alors qu’on devrait rester présent et attentif comme lors d’une discussion ou lors de l'accomplissement d’une tâche importante. Le phénomène est par ailleurs amplifié par le manque d’investissement ou un sentiment d’ennui. Notre attention est alors perturbée et nous rend moins disponibles aux autres, moins engagés et moins productifs. Nous éprouvons alors une forme de dissociation entre nos actions et nos pensées. 
Ces moments de vagabondage mental intempestifs peuvent aussi devenir problématiques en faisant le lit d’émotions négatives. Du fait de leur caractère automatique et auto-généré, les contenus de pensée douloureux peuvent persister et prendre la forme de rumination. Nous subissons alors les inquiétudes, les regrets, les auto-critiques qui nous envahissent et nous mettent sous stress. C’est pourquoi on trouve une augmentation du vagabondage en lien avec une suractivité du réseau du mode par défaut chez les personnes souffrant de dépression (Konjedi et al, 2017). 
 
Or c’est justement au niveau des conséquences négatives et des effets disruptifs du vagabondage mental que l’entraînement méditatif va agir. Apprendre à être témoin de ses propres phénomènes mentaux sans y réagir et développer une métaconscience nous permet de mieux percevoir ce qui gouverne notre esprit et nous donne les clefs de son apaisement.

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    Auteur

    Dr Jean-François Briefer
    Psychologue
    Spécialiste en psychothérapie FSP

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