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Être là et se sentir exister

12/30/2019

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Le sentiment d’exister constitue une donnée tellement évidente de notre être au monde qu’il peut sembler superflu voire étrange de lui porter une attention particulière. En effet ce sentiment nous accompagne au quotidien et on y est tellement habitué qu’on finit par l’oublier. 

Néanmoins pour évident qu’il soit, ce sentiment d’exister n’est pas si facile à percevoir car il demande de suspendre tout ce qui nous habite, nous hante ou nous réjouit pour se laisser saisir par le ressenti du moment présent et s’ouvrir à ce qui nous dépasse. Se sentir exister c’est faire abstraction de tous nos contenus de pensée, nos passions, nos craintes, nos activités, pour contempler ce qui est là et s’y abandonner. Nous nous livrons à cet exercice durant la pratique méditative, mais aussi de façon spontanée face au spectacle d’une nature sublime.

La contemplation de la nature se prête particulièrement bien à cette expérience. Le vécu sensoriel et esthétique d’un levé de soleil, de l’immensité d’un massif enneigé ou du mystère d’un ciel étoilé nous remplit d’un sentiment d’appartenance, de communion voire de fusion avec le monde autour de nous. C’est ce qu’évoque ci-dessus Le Voyageur contemplant une mer de nuages du peintre romantique allemand Caspar David Friedrich (1818). 

Ainsi le sentiment d’exister, loin d’être tourné sur sa propre individualité, la dépasse et la transcende largement. On retrouve du reste cette idée dans l'étymologie du terme exister en latin exsistere, soit ex + sistere, « sortir de », « se manifester, se montrer », soit une sortie de soi-même vers le monde (réf. a, b). 

On peut trouver quelques similitudes entre le les traditions non-dualistes du bouddhisme et le mouvement littéraire et artistique du romantisme (fin du XVIIIe et première moitié du xixe siècle). Précurseur de ce mouvement Rousseau dans Les rêveries du promeneur solitaire exprime un rapport à la nature offrant des occasions d’extase prenant forme de fusion avec l’univers, dans laquelle il s’oublie lui-même pour pleinement s’identifier avec la nature, se fondre en elle, accédant au refuge de la “mère commune”. 

Il relate également dans la 2ème rêverie un accident avec perte de connaissance qui lui fait palper agréablement au retour à soi un sentiment d’existence à l’état brute. Plongé intensément quelques instants dans le moment présent suite à la perte de mémoire, il fera de cette expérience celle du plus grand calme jamais vécu (réf.). 

Dans d’autres épisodes il relate la plénitude de l’expérience sensorielle de la contemplation du lac de Bienne et de l’écoute du bruit de l’eau des vagues. De telles expériences le mènent à la jouissance parfaite du sentiment d’existence qu’il assimile au bonheur parfait.

De tels moments privilégiés qui nous font apprécier le fait même de vivre partagent avec la méditation ce rapport direct au monde simple et limpide. Les pensées deviennent superflues, la conscience sensorielle passe au premier plan. De retour à la vie active ils laissent le souvenir d’un socle stable offrant une certaine assise pour poursuivre son chemin de vie.
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S'ouvrir au delà de l'égo

8/12/2018

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    Vous vous limitez en vous définissant par la pensée.
                                                                                                                          Eckhart Tolle
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La reprise est déjà là et pour beaucoup nous laissons derrière nous voyages et découvertes avec leur lot de dépaysements et de moments de détente. Le retour au connu des diverses tâches et obligations qui nous incombent peut susciter une impression de routine et de répétition doublé de la nostalgie de la suspension des contraintes propre aux vacances.
Dans un tel contexte de retour à notre réalité quotidienne quelle place donne-t-on à la pratique méditative ?
On pourrait être tenté d’y trouver un échappatoire aux frustrations de toutes sortes qui ne manquent pas de se manifester dans ce retour à la vie active. Toutefois nous savons bien que la méditation n’est pas une pratique du bien-être, puisqu’elle nous place face une réalité qu’il s’agit d’abord de reconnaître, puis d’accepter, d’apprivoiser pour ultimement se libérer des voiles obscurcissant de notre mental.
La réalité que rencontre le méditant dans sa pratique n’est pas monolithique, en effet il n’y a  jamais deux méditations identiques. Pourtant le méditant peut avoir l’impression que l’ennui et la lassitude s’y installent et qu’à force de vouloir suivre son souffle il finit par s’essouffler… Pour d’autres à l’inverse ce sera le foisonnement des pensées qui donnera un troublant sentiment de dispersion et mènera à un vécu d’impuissance…
Ces réactions sont autant de manifestations de l’égo qui cherche à exister coûte que coûte par l’intermédiaire d’une certaine catégorie de pensées et d’affects. Ces manifestations représentent une sorte de membrane - écran sur laquelle viendraient se projeter des contenus mentaux vagues ou organisés, agréables ou désagréables. Ces réactions permettent au moi de se délimiter du monde qui l’entoure et de s’installer dans une dualité à certains égards rassurante.
Dès lors quel est le statut de l’égo dans la pratique méditative? Son statut est manifestement limitant puisqu'il tend à nous couper de la richesse et de l'étendue de l’expérience. L'égo nous fait oublier la dimension de l’être essentiel ou de l’âme en nous, que Mathieux Ricard nomme la nature fondamentale, non-duelle et lumineuse de la conscience.
Notre société individualiste et matérialiste nous pousse à penser que nous ne sommes rien de plus que notre moi individuel et il faut aller revisiter la sagesse des anciens pour sortir de cette ignorance. Pour Tragore (Sâdhanâ, 1913) le moi s’apparente à la coquille d’oeuf du poussin. Lorsqu’il brise l’isolement égocentrique dans lequel la coquille le maintenait, il peut découvrir le vaste univers tout autour de lui et vivre la liberté de l’air et de la lumière. L’homme qui parvient à dompter son égo trouve ainsi l’unité dans l’union parfaite avec le monde. Au contraire celui qui demeure enfermé dans l’égo reste dans l’ignorance et dans une forme de sommeil spirituel, poursuivi par les sentiments d'orgueil, d’envie et de cruauté liés aux buts égoïstes nous dit Tragore.
Ainsi le travail méditatif nous aide-il à rendre plus poreuse la membrane de l’égo essentiellement grâce au lâcher-prise bienveillant et à l’ancrage dans la réalité actuelle. Nul besoin de vouloir parvenir à un état supérieur, l’égo se dissout de lui-même dans l’instant présent permettant l’élargissement et l’ouverture vers l’extérieur (C. Trungpa, 1981; E. Tolle, 1997).
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Méditer: zoom avant, zoom arrière, entre saisie identitaire et conscience pure

7/8/2013

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Méditer nous transporte dans des univers variés. On peut en distinguer deux types, ceux de l'ordre des contenus de consciences et ceux de l'ordre de la conscience pure dépourvue de contenus.

Les contenus de la conscience sont de différentes natures. Il peut s'agir de pensées sur le futur, sur le passé ou de pensées de type oniriques. Il peut aussi s'agir de sensations: auditions, toucher, odorat, etc. Ces dernières servent d'outils privilégiés pour réaliser la pleine conscience du moment présent, même s'il est possible de réaliser la pleine conscience avec toutes formes de contenus mentaux. Lorsque la conscience se focalise ainsi sur un contenu, cette forme d'attention ou de concentration accentue l'idée d'un sujet observateur d'un objet et dans ce sens maintient la dualité sujet - objet. Toutefois la pleine conscience d'un contenu mental constitue une première marche menant vers la découverte de sa véritable nature.

Lors de la conscience sans objet, il ne s'agit plus d'un sujet observant un objet. Il s'agit d'un état de conscience qui transcende la dualité sujet - objet, et c'est là toute sa puissance. Aussi fugaces soient-ils, ces moments nous projettent dans la non-dualité (advaita en sanskrit), hors du temps et de l'espace. Nous touchons ici aux caractéristiques de la conscience pure, à savoir sa dimension atemporelle et délocalisée.

C'est une véritable aubaine de savoir qu'il est possible de quitter, l'espace de quelques instants, tout ce qui nous rattache à notre moi, moi formé de tous nos souvenirs, nos projets, nos liens aux autres,  nos petits et grands traumatismes, nos qualités et défauts, nos forces et faiblesses, notre personnalité. En effet quitter le territoire du moi pour aller vers la conscience pure signifie trouver une aire de liberté, où le tourment fait place au calme.

Bien entendu ces états ne durent pas et l'on est vite ramené aux contingences d'un moi qui va tout faire pour attirer l'attention et nous ramener vers lui, dans ce que l'on peut appeler la saisie identitaire. Nous faisant alors revivre projets, désirs, souffrances, etc. Tout ce qui nous ramène à ce que nous laissons être notre réalité quotidienne...

C'est à ce mouvement d'aller et retour entre des instants de pure conscience synonymes de paix intérieure et des moments où l'on se retrouve à nouveau englué dans notre moi que s'applique la métaphore du zoom avant - zoom arrière. Un peu comme si l'on zoomait instantanément, comme on pourrait l'imaginer avec une sorte de google earth super puissante, qui nous situerait à un moment dans le vide intersidéral silencieux et nous permettrait ensuite de plonger très rapidement au cœur de l'activité humaine bruyante d'une cité. Ce zoom avant ressemble à ce qu’il se passe lorsque nous sommes ramenés à nos pensées et préoccupation de la vie quotidienne, alors que le zoom arrière illustre le phénomène inverse du retrait vers le calme de la conscience pure.

L'état méditatif nous fait ainsi voyager entre ces deux extrêmes…


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    Auteur

    Dr Jean-François Briefer
    Psychologue
    Spécialiste en psychothérapie FSP

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