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Intérêt de la méditation pour un meilleur sommeil

1/6/2021

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Le sommeil est nécessaire à notre équilibre et constitue notre havre de paix et de régénération, c’est pourquoi sa mise en péril peut engendrer un ensemble de réactions anxieuses qui vont maintenir voire empirer la situation pouvant amener à une insomnie chronique. Les réactions anxieuses survenant à l’endormissement ou lors des réveils nocturnes consistent en ruminations quant aux conséquences du manque de sommeil sur le fonctionnement durant la veille ou sur la santé. Ces inquiétudes se manifestent sur un continuum d’intensité allant de préoccupations diffuses, peu conscientes, agissant en arrière-plan du sommeil, jusqu’à des états d’attaques de paniques donnant une vision déformée et dramatisée de l’insomnie et de ses effets. 
 
La mécanique du sommeil est relativement fragile si l’on en juge à la fréquence des insomnies qui touchent 25 à 45% de la population. De plus, la pandémie de COVID-19 ne fait que renforcer cette tendance en générant des inquiétudes pour sa santé et celles des proches, et de par le stress induit par les retombées socio-économiques (précarité, perte d’emploi, etc.) Sans compter la perturbation du rythme veille-sommeil et l'isolation sociale induite par le confinement. 
 
Dans le contexte actuel nous avons donc plus que jamais besoin de moyens de réduire le stress ambiant pour s’octroyer des moments de retour au calme facilitateurs de nuits paisibles. Penchons-nous sur quelques aspects de la méditation qui agissent favorablement sur le sommeil.
 
Mentionnons tout d’abord que la méditation de pleine conscience présente certaines similitudes avec le sommeil profond. En effet, tous deux agissent sur certaines hormones vitales (Hormones de croissance, DHEA, mélatonine) et réduisent le cortisol, hormone du stress. Tous deux se caractérisent également par l’installation d’un état hypométabolique soit une diminution de la dépense énergétique. Le sommeil s'accompagne d’une baisse de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du rythme respiratoire et plus globalement du métabolisme de base. Un phénomène semblable appelé réponse de relaxation se produit lorsqu’une personne concentre son attention sur son souffle en lâchant tout le reste. Son corps évolue progressivement vers un état de profonde détente musculaire tout en gardant un esprit éveillé et alerte. Un ensemble de phénomènes physiologiques (dont baisse de la consommation d’oxygène et de l’élimination du CO2, baisse du rythme respiratoire) surviennent alors dont certains évoquent l’état de sommeil profond. 
 
Chez des méditants avancés on observe un sommeil de meilleure qualité (augmentation de la mélatonine, allongement du sommeil à ondes lentes avec des ondes alpha-thêta plus prononcées) et une architecture du sommeil qui ressemble à celle de sujets jeunes non méditants comme si le vieillissement les avait épargnés grâce à une plasticité cérébrale induite (Nagendra et al., 2012). Les pratiquant expérimentés parviennent à contrôler leur système nerveux sympathique pour installer un état hypométabolique éveillé à dominance parasympathique d’un type bien particulier et très bénéfique, que l'on retrouvent chez certains animaux (par ex. l'ours) lors de l'hibernation. Il peut même se produire des moments de pauses respiratoires qui accompagnent un vécu d’états de pure conscience (Young, 1998). 
 
La méditation, notamment au niveau de la réduction du stress qu’elle induit, présente donc de multiples effets régulateurs sur la physiologie (système nerveux, hormonal, cardiovasculaire), le comportement et le sommeil en particulier. Le lâcher prise, l’acceptation, la respiration lente et le focus sur les sensations corporelles facilitent l’endormissement et calme l’anxiété lors des réveils nocturnes. En cas d’insomnie persistante, elle complétera favorablement le recours au traitement de choix pour ce trouble qu’est la thérapie cognitivo-comportementale contre l’insomnie (TCC-I) plus efficace que les médicaments hypnotiques et sans effets secondaires.
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Intégrer la crise et conscientiser notre interdépendance fondamentale

8/24/2020

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​La pandémie de COVID-19 nous a fait traverser depuis la mi-mars une période trouble imprégnée par la crainte de contracter ou de transmettre le virus. Nous avons été contraint d’adopter des mesures drastiques qui bien qu’utiles pour sauver des vies pouvaient à certains égards contredire notre humanité, notamment dans le besoin de contact et de proximité avec autrui. Les plus vulnérables ont payé le prix fort: les précaires ont vu leurs difficultés matérielles s’aggraver et pour les âgés la privation de l’accès aux proches a été source d’anxiété et de dépression. Cette crise nous a fait sentir l’enjeu autour des valeurs humaines que nous pourrions perdre si une telle situation devait se reproduire. Or cette crise est sans doute peu de chose face aux désastres écologiques qui nous attendent si nous n’opérons pas un changement radical de modèle de société (cf. collapsologie, une approche qui s’intéresse à l’effondrement possible de notre civilisation). 

Dans ce sens malgré son impact dévastateur cette crise pourrait néanmoins avoir des côtés bénéfiques si il elle parvenait à nous ouvrir les yeux sur les enjeux qui nous attendent. C’est le propre de la crise de contenir une opportunité de transformation, comme l’indique le mot chinois “crise” composé de deux idéogrammes signifiant à la fois “danger” et “opportunité”. 

A l’échelon individuel cette pandémie a eu en effet l’avantage de chambouler nos habitudes, de déplacer nos repères, ce qui a pu nous amener à revisiter des certitudes, découvrir de nouveaux possibles et vivre notre vie différemment. La baisse de productivité générale et le ralentissement de notre rythme de vie nous aura peut-être permis d’être plus disponibles pour nos proches, de prendre soin de soi, de prendre le temps pour de nouvelles activités, ou d'approfondir notre méditation. Elle nous aura aussi fait réfléchir sur notre rapport abusif au monde vivant pour éviter un retour à l’”anormalité”.  

De part ses répercussions multiples et planétaires, cette crise nous fait réaliser l’interdépendance de toutes choses, notion centrale dans le bouddhisme, éclipsée dans notre monde occidental par la survalorisation de l'indépendance et la montée de l’individualisme. L’exacerbation de l’égo qui en découle fait naître un sentiment de séparation, de coupure entre soi et le reste du monde, jusqu’à nous rendre étranger à cette nature dont nous sommes le fruit. 

Renouer avec l’interdépendance nous rappelle l’unité de toutes choses, nos racines premières. Elle nous montre qu’étant reliés aux autres et au monde, nos actions, nos paroles, nos pensées influencent le monde, ce qui nous responsabilise pour agir de façon constructive (Manouvrier, 2015). Comme préparation à l’action la méditation nous offre une pratique de recentrement qui développe notre discernement, qualité essentielle en cette période d’incertitude, de désorientation qui nous disperse et génère de l’anxiété. Elle nous aidera ainsi à imaginer la transition vers un monde viable pour tous.


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Méditer pour s’élever vers une conscience écologique

3/10/2020

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​Lorsqu’on prend un moment méditatif de pleine conscience pour s’abstraire du tumulte du quotidien, on se donne l’opportunité d’accueillir, de reconnaître, de se relier à ce que l’on vit, ce que l’on sent, ce que l’on est, pour ensuite s’élever grâce au lâcher-prise et à la pleine acceptation. La méditation nous invite à ce double mouvement de l'accueil lucide et de l'abandon. Renoncer à s'agripper aux contenus de notre existence, les laisser aller et venir, fait de la place en nous pour un sentiment de paix qui pointe vers la dimension essentielle de notre existence. 


Chacun sait combien il est aidant de parvenir à prendre de la distance, du recul face aux événements difficiles qui nous arrivent. Cette sagesse populaire nous invite à ne pas nous laisser réduire, absorber par les difficultés et à garder à l’esprit qu’ il y a en nous quelque chose de plus grand que les malheurs qui nous arrivent. 

Le philosophe stoïcien et empereur romain Marc Aurèle avait déjà en son temps imaginé un exercice spirituel dénommé la “vision d’en haut” permettant de relativiser sa propre importance en changeant radicalement de point de vue. Embrasser la totalité de la réalité pour aller vers un point de vue universel, objectif sur soi et le monde. 
Cela se concrétise en réalisant notre insignifiance temporelle face à l’éternité du temps ou en resituant toutes choses dans l’immensité de l’univers (ref.). La méditation pourrait se rapprocher de cet exercice spirituel quand elle nous donne accès à la profondeur de notre existence en nous faisant quitter le superflu et le superficiel qui envahit nos vies.

Ce recul et cette élévation sont d’autant plus importants à cultiver que leur absence nous mènera peut-être à notre perte. C’est à une conclusion apparentée qu’aboutit Sébastien Bohler, auteur du Bug humain, situant la cause majeure de notre incapacité à gérer la crise écologique dans les mécanismes archaïques de notre cerveau. Notre cerveau est fortement influencé par un circuit de la récompense (dont le striatum) qui nous pousse à vouloir toujours plus. Si au paléolithique une telle structure cérébrale a permis de survivre dans un environnement raréfié en nous focalisant sur le court terme, dans la société d’abondance d'aujourd’hui elle met en péril les individus et leur environnement. L’homme se comporte face à son environnement comme l’addict face à l'objet convoité (drogues, sexe, nourriture, etc.), il est incapable de percevoir le profit à long terme et le sacrifie pour le plaisir immédiat (biais décisionnel de la dévalorisation temporelle).

De ce point de vue la méditation de pleine conscience apparaît comme une solution pour retrouver un sens de la durée et élever son niveau de conscience global. Tout comme la thérapie basée sur la pleine conscience aide les addicts à se libérer de l’emprise du besoin immédiat et à redonner de la valeur aux conséquences à long terme, elle pourrait aussi apporter à l’homme la clairvoyance nécessaire à se projeter véritablement dans le futur et à percevoir l’urgence des risques écologiques à venir...
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Être là et se sentir exister

12/30/2019

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Le sentiment d’exister constitue une donnée tellement évidente de notre être au monde qu’il peut sembler superflu voire étrange de lui porter une attention particulière. En effet ce sentiment nous accompagne au quotidien et on y est tellement habitué qu’on finit par l’oublier. 

Néanmoins pour évident qu’il soit, ce sentiment d’exister n’est pas si facile à percevoir car il demande de suspendre tout ce qui nous habite, nous hante ou nous réjouit pour se laisser saisir par le ressenti du moment présent et s’ouvrir à ce qui nous dépasse. Se sentir exister c’est faire abstraction de tous nos contenus de pensée, nos passions, nos craintes, nos activités, pour contempler ce qui est là et s’y abandonner. Nous nous livrons à cet exercice durant la pratique méditative, mais aussi de façon spontanée face au spectacle d’une nature sublime.

La contemplation de la nature se prête particulièrement bien à cette expérience. Le vécu sensoriel et esthétique d’un levé de soleil, de l’immensité d’un massif enneigé ou du mystère d’un ciel étoilé nous remplit d’un sentiment d’appartenance, de communion voire de fusion avec le monde autour de nous. C’est ce qu’évoque ci-dessus Le Voyageur contemplant une mer de nuages du peintre romantique allemand Caspar David Friedrich (1818). 

Ainsi le sentiment d’exister, loin d’être tourné sur sa propre individualité, la dépasse et la transcende largement. On retrouve du reste cette idée dans l'étymologie du terme exister en latin exsistere, soit ex + sistere, « sortir de », « se manifester, se montrer », soit une sortie de soi-même vers le monde (réf. a, b). 

On peut trouver quelques similitudes entre le les traditions non-dualistes du bouddhisme et le mouvement littéraire et artistique du romantisme (fin du XVIIIe et première moitié du xixe siècle). Précurseur de ce mouvement Rousseau dans Les rêveries du promeneur solitaire exprime un rapport à la nature offrant des occasions d’extase prenant forme de fusion avec l’univers, dans laquelle il s’oublie lui-même pour pleinement s’identifier avec la nature, se fondre en elle, accédant au refuge de la “mère commune”. 

Il relate également dans la 2ème rêverie un accident avec perte de connaissance qui lui fait palper agréablement au retour à soi un sentiment d’existence à l’état brute. Plongé intensément quelques instants dans le moment présent suite à la perte de mémoire, il fera de cette expérience celle du plus grand calme jamais vécu (réf.). 

Dans d’autres épisodes il relate la plénitude de l’expérience sensorielle de la contemplation du lac de Bienne et de l’écoute du bruit de l’eau des vagues. De telles expériences le mènent à la jouissance parfaite du sentiment d’existence qu’il assimile au bonheur parfait.

De tels moments privilégiés qui nous font apprécier le fait même de vivre partagent avec la méditation ce rapport direct au monde simple et limpide. Les pensées deviennent superflues, la conscience sensorielle passe au premier plan. De retour à la vie active ils laissent le souvenir d’un socle stable offrant une certaine assise pour poursuivre son chemin de vie.
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Reconnaître ce qui gouverne notre esprit

10/11/2019

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​​La pratique de la pleine conscience, dans sa dimension spirituelle, est un moyen de revenir à l’essentiel en s’abandonnant à ce qui nous dépasse et en abaissant les barrières entre soi et le monde. Cette tendance à vouloir dépasser les frontières du moi, à transcender l’égo constitue un besoin fondamental de l’homme. 
 
Différents penseurs l’attestent, dont le psychiatre hongrois devenu américain Andras Angyal (1902-1960) qui fait état dans sa théorie de deux aspects de base du développement de la personnalité: la quête de l’auto-détermination (autonomie) et l’abandon de soi (homonomie). Un déséquilibre entre ces deux dimensions sera source de pathologie. 
Dans sa quête d’auto-détermination l’homme cherche à contrôler son environnement et à agir sur le monde au lieu de réagir passivement aux événements. Sa vie durant il luttera pour s’affirmer, être dans la maîtrise et conquérir sa liberté. L’autre aspect fondamental de sa personnalité, l’abandon de soi,  est de nature très différente puisqu’il exprime le besoin de trouver sa place dans une unité plus grande que lui qui peut prendre la forme d’un groupe social (couple, famille, clan, nation), d’une cause ou de la cohérence de l’Univers (Angyal, 1951). Angyal nomme amour la force qui pousse tout individu vers un tout supra ordonné dont il se sent être une partie. 
 
Dans une certaine mesure la pratique de la méditation de pleine conscience nous fait osciller entre les deux postures de l’affirmation de soi et de l’oubli de soi. Si c’est la seconde posture qui est recherchée en ce que l’amour bienveillant qu’elle déploie tend à dissoudre l’égo et à nous réunir avec notre matrice cosmique originelle, force est de constater que la première posture occupe bien souvent la majeure partie du temps méditatif. On le constate à travers le défilement de la multitude d’images, de pensées et de sentiments mettant en scène un égo qui vise à maîtriser son environnement et accroître sa liberté en planifiant, anticipant et simulant la réalité afin de trouver les meilleures issues possible. 
 
Cette suractivité de l’égo et des pensées qu’il fabrique constamment reflète le fait qu’à l’état de veille notre cerveau ne connaît jamais de repos, même quand nous sommes inactifs. Ce travail de l’égo prend tellement de place qu’il impose ses pensées, souvent malgré nous, allant jusqu’à nous déconnecter de notre activité présente. Des études neuroscientifiques ont montré qu’au fil d’une journée notre esprit est pour une moitié du temps captif de pensées dépourvues de liens avec l’activité du moment présent. Notre esprit est alors en proie au vagabondage mental et nous aurions même tendance à être moins heureux dans ces moments que lorsque nos pensées et nos actions sont alignées. Quand l’esprit vagabonde nous ne choisissons pas vraiment ce à quoi l’on pense, nos pensées viennent d’on ne sait d’où et nous les subissons plus que nous les dirigeons. Cet état ne requiert aucun effort d’attention, il apparaît souvent durant des moments de pause, d’inactivité, juste avant l’endormissement et à fortiori durant la pratique méditative. Car bien que la méditation vise l’opposé du vagabondage mental, à savoir se relier au vécu du moment présent, elle n’en échappe pas moins aux lois tant de notre égo que de son corrélat neurophysiologique qui sans cesse nous ramènent à nos expériences passées et nous projette dans le futur. 
 
Au début des années 2000 des neuroscientifiques (Reichle 2001, Greicius, 2003) découvrent que lorsque le cerveau est au repos, ou non engagé dans une tâche, un vagabondage mental s’installe reposant sur un réseau neuronal spécifique baptisé réseau du mode par défaut. Ce réseau consiste en un ensemble de régions cérébrales inter reliées qui s’activent particulièrement lorsqu’on laisse l’esprit libre ce qui nous amène à penser spontanément à soi-même, aux relations sociales ou au passé et futur. Ce type de fonctionnement automatique remplit des fonctions adaptatives importantes en termes de créativité, de résolution de problèmes, de planification et de réflexion sur ses émotions et celles des autres en adoptant leur point de vue. 
 
Toutefois cette activité spontanée de l’esprit peut également avoir des conséquences négatives tant au niveau de notre attention que de nos émotions.
Notre capacité d’attention peut en effet être mise à mal lorsque notre esprit s’égare alors qu’on devrait rester présent et attentif comme lors d’une discussion ou lors de l'accomplissement d’une tâche importante. Le phénomène est par ailleurs amplifié par le manque d’investissement ou un sentiment d’ennui. Notre attention est alors perturbée et nous rend moins disponibles aux autres, moins engagés et moins productifs. Nous éprouvons alors une forme de dissociation entre nos actions et nos pensées. 
Ces moments de vagabondage mental intempestifs peuvent aussi devenir problématiques en faisant le lit d’émotions négatives. Du fait de leur caractère automatique et auto-généré, les contenus de pensée douloureux peuvent persister et prendre la forme de rumination. Nous subissons alors les inquiétudes, les regrets, les auto-critiques qui nous envahissent et nous mettent sous stress. C’est pourquoi on trouve une augmentation du vagabondage en lien avec une suractivité du réseau du mode par défaut chez les personnes souffrant de dépression (Konjedi et al, 2017). 
 
Or c’est justement au niveau des conséquences négatives et des effets disruptifs du vagabondage mental que l’entraînement méditatif va agir. Apprendre à être témoin de ses propres phénomènes mentaux sans y réagir et développer une métaconscience nous permet de mieux percevoir ce qui gouverne notre esprit et nous donne les clefs de son apaisement.

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La pleine conscience : disposition humaine de base ou compétence à acquérir ?

4/11/2019

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​Pour évaluer les effets de la méditation de pleine conscience, les scientifiques ont mis au point des outils sous forme de questionnaires, permettant de détailler les composantes de l’attitude mindfulness, définie comme le fait d’être attentif à l’expérience du moment présent et de l’accepter telle qu’elle est (Kabat-Zinn, 1994).   
Ces outils ont permis de montrer les effets positifs de la pleine conscience sur de nombreux symptômes psychiques, notamment anxiété, dépression, de même que sur le sentiment de bien-être.
 
Voici les cinq facettes de l’expérience de la pleine conscience, illustrées par un item du questionnaire le plus utilisé (FFMQ) dans le domaine :
 
Observer : Je prête attention aux sensations, comme le vent dans mes cheveux ou le soleil sur mon visage.
Décrire : Je peux habituellement décrire la manière dont je me sens au moment présent avec des détails considérables.
Agir en pleine conscience : Quand je fais quelque chose, mon esprit s’égare et je suis facilement distrait(e). (réponse négative).
Non réactivité aux événements intérieurs : Je perçois mes émotions et sentiments sans devoir y réagir.
Non jugement : Je me dis que je ne devrais pas penser de la manière dont je pense. (réponse négative).
 
Ces instruments ont surtout été utilisés pour évaluer les effets de l'entraînement à la mindfulness, mais en les faisant passer à des groupes contrôle on s’est aperçu que certaines personnes possédaient déjà ces qualités alors qu’elles n’avaient ni pratique ni connaissance de la méditation ! Ces personnes rapportaient par ailleurs moins de symptômes psychiatriques (inquiétudes, ruminations, alexithymie) et moins de douleurs, soit des caractéristiques globalement semblables aux personnes qui ont reçu un entraînement à la pleine conscience.
Les chercheurs ont ainsi exploré ce champ de la mindfulness dispositionnelle (en opposition à celle acquise par la pratique) pour en cerner les caractéristiques. Une récente étude neuroscientifique (Harrisson et al. 2018) a montré une association entre une mindfulness dispositionnelle importante et une réactivité à la douleur amoindrie (seuil de douleur plus élevé) ainsi qu’une tendance à moins la dramatiser. Ainsi le processus de la pleine conscience s’avère bénéfique pour la gestion de la douleur dans la mesure où l’attention sera placée sur la diversité des aspects sensoriels de l’expérience facilitant le désengagement des ruminations dramatisantes qui amplifient et prolongent la douleur.
 
Ainsi la pleine conscience peut être envisagée à la fois comme une qualité humaine positive de base, une disposition durable à l’image d’un trait de personnalité plus ou moins développé selon les individus, et comme un ensemble de compétences à acquérir à travers la pratique de la pleine conscience.
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Comprendre la voie paradoxale de l’accomplissement de soi et échapper au burnout

1/17/2019

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    Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.
                                                                                                                   Friedrich Nietzsche
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​Accomplissement de soi:  un besoin fondamental de l’homme
Dans le langage courant dire d’une personne qu’elle est accomplie sous-entend qu’elle a trouvé la voie dans laquelle elle se réalise pleinement et qu’elle peut y donner le meilleur d’elle-même. Il en découle un sentiment d’harmonie tant avec elle-même qu’avec le monde dans lequel elle vit. Mais avant tout vouloir se réaliser, s’accomplir suppose de reconnaître que nous avons un potentiel, un ensemble de possibilités qui nous habitent et qui cherchent à se manifester à travers nos envies, nos désirs et nos projets.  S’accomplir revient en somme à devenir qui nous sommes vraiment, à exprimer notre nature profonde, ce pour quoi on est fait.

Cette disposition à progresser a été considérée par Maslow (1970) comme un des besoins fondamentaux de l’homme et l’a placé au sommet de sa célèbre pyramide. Cette classification hiérarchique des besoins fondamentaux comporte cinq catégories emboîtées: physiologiques > sécurité > appartenance > estime > accomplissement de soi. Chaque besoin doit être satisfait pour permettre la satisfaction sur l’échelon supérieur. Le besoin d’accomplissement de soi se différencie des quatre autres besoins en ce que ceux-ci sont activés par une carence, alors que le besoin d’auto-accomplissement est orienté vers le positif et la croissance. A la différence de l’animal, l’homme ne peut se contenter de la satisfaction de ses besoins de base tournés vers la survie. L’homme apprend, progresse et se développe tout au long de son existence; il en voit les manifestations dans son action sur le monde à travers son travail ou ses loisirs. Au fil de son existence l’homme actualise son potentiel.

Notre société compromet le besoin d’accomplissement de soi.
Plus on s’élève dans cette hiérarchie des besoins, plus ceux-ci sont imprégnés de sens et deviennent le propre de l’homme, or c’est justement ceux-ci qui sont mis à mal dans notre société d’abondance. Alors que les besoins matériels  (se nourrir, dormir, se chauffer, se vêtir, etc.) y sont largement couverts, les besoins d’appartenance, d’estime et d’accomplissement le sont beaucoup moins. Alors que la prospérité des sociétés occidentales augmentent, l’épanouissement des personnes a régressé depuis les années 60 si l’on en juge au taux de dépression multiplié par dix jusqu’à aujourd’hui. On peut y voir une conséquence des principes qui la gouvernent: individualisme, quête de performance et de rentabilité qui isolent et fragilisent les personnes.
En France une étude récente sur les conditions de travail montre que 22% des actifs présentent une détresse psychique et le facteur le plus nocif est le fait de ne pas réussir à concilier vie professionnelle et vie privée. Idem en Suisse, un actif sur quatre est stressé au travail et se sent épuisé. Le fléau du burnout signe alors l’effondrement du sentiment d’accomplissement de soi au travail, une des trois dimensions du syndrome avec l’épuisement émotionnel et la déshumanisation des relations (Maslach et al. 1981).

Apport de la pleine conscience
Si la réalisation de soi va de paire avec l'action sur le monde, en quoi son opposé la contemplation pourrait-elle aussi nous y conduire?
Celles-ci va nous aider à dépasser certains obstacles survenant sur le chemin de l'auto-accomplissement, tels que l'obsession du résultat et de la performance ou la poursuite d’un but imposé de l’extérieur.

Concernant la quête de réussite à tout prix qui entraîne stress et rigidité, la méditation nous place dans une attitude inverse de non attente qui viendra contrebalancer une tendance à verser dans l’activisme source d’épuisement. S'essayer, lors de moments privilégiés que l’on s’offre, à ne viser plus aucun but, à abandonner toute attente, nous apprend à adopter une attitude générale non pas de résignation mais d'engagement apaisé dans l'ouverture à soi et au monde.

Il est également très bénéfique de revoir son positionnement face aux objectifs. Si l’objectif est envisagé dans un rapport d'agrippement, c’est-à-dire en le laissant exercer une force tyrannique sur nous-même à travers notre désir de l’atteindre coûte que coûte, alors nous risquons non seulement l’épuisement mais aussi de ne plus vivre suffisamment au présent. C’est pourquoi Ben-Shahar dans son Apprentissage du bonheur (2008) suggère de considérer le but non pas comme une fin en soi mais comme un moyen qui, en nous donnant un cap, libère notre esprit et nous permet de jouir du moment présent. Cela revient à redonner de l’importance et du sens à la richesse du chemin à parcourir et y trouver du plaisir indépendamment de l’atteinte de l’objectif final.

Méditer nous relie aussi à notre intuition, laisse émerger les forces de vie et d’autorégulation propres à nos processus psycho-corporels si complexes. Ce recueillement peut ainsi nous amener à mieux percevoir l’adéquation des buts que l’on se donne. Sont-ils imposés de l’extérieur à travers un sentiment de loyauté familiale ou un besoin exacerbé de reconnaissance sociale ? Cette clairvoyance nous indiquera dans quelle mesure nos buts nous appartiennent pleinement ou non et au besoin d’y renoncer.

Embrasser le paradoxe de l’accomplissement de soi
Chaque vie est comme une oeuvre à accomplir dont nous sommes les inlassables créateurs au quotidien en réponse aux désirs qui nous animent.
Cette création unique gagne à se nourrir aux deux sources fondamentales pourtant opposées que sont l’action et la contemplation.
L’action se déploie dans la temporalité, elle anticipe et vise un objectif futur. Elle repose sur une force de vie qui nous pousse à accomplir des activités qui en retour nous révèlent à nous-même. La contemplation permet de laisser émerger des aspects du soi qui nous dépassent et qui élargissent la vision forcément restreinte de l’égo auto-centré. Nos buts prennent alors une autre coloration grâce au lâcher-prise.
Ces deux postures existentielles obéissent à des logiques différentes mais n’en sont pas moins complémentaires à l’image de l’alternance du jour (activité) et de la nuit (repos) qui rythment nos vies.
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S'ouvrir au delà de l'égo

8/12/2018

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    Vous vous limitez en vous définissant par la pensée.
                                                                                                                          Eckhart Tolle
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La reprise est déjà là et pour beaucoup nous laissons derrière nous voyages et découvertes avec leur lot de dépaysements et de moments de détente. Le retour au connu des diverses tâches et obligations qui nous incombent peut susciter une impression de routine et de répétition doublé de la nostalgie de la suspension des contraintes propre aux vacances.
Dans un tel contexte de retour à notre réalité quotidienne quelle place donne-t-on à la pratique méditative ?
On pourrait être tenté d’y trouver un échappatoire aux frustrations de toutes sortes qui ne manquent pas de se manifester dans ce retour à la vie active. Toutefois nous savons bien que la méditation n’est pas une pratique du bien-être, puisqu’elle nous place face une réalité qu’il s’agit d’abord de reconnaître, puis d’accepter, d’apprivoiser pour ultimement se libérer des voiles obscurcissant de notre mental.
La réalité que rencontre le méditant dans sa pratique n’est pas monolithique, en effet il n’y a  jamais deux méditations identiques. Pourtant le méditant peut avoir l’impression que l’ennui et la lassitude s’y installent et qu’à force de vouloir suivre son souffle il finit par s’essouffler… Pour d’autres à l’inverse ce sera le foisonnement des pensées qui donnera un troublant sentiment de dispersion et mènera à un vécu d’impuissance…
Ces réactions sont autant de manifestations de l’égo qui cherche à exister coûte que coûte par l’intermédiaire d’une certaine catégorie de pensées et d’affects. Ces manifestations représentent une sorte de membrane - écran sur laquelle viendraient se projeter des contenus mentaux vagues ou organisés, agréables ou désagréables. Ces réactions permettent au moi de se délimiter du monde qui l’entoure et de s’installer dans une dualité à certains égards rassurante.
Dès lors quel est le statut de l’égo dans la pratique méditative? Son statut est manifestement limitant puisqu'il tend à nous couper de la richesse et de l'étendue de l’expérience. L'égo nous fait oublier la dimension de l’être essentiel ou de l’âme en nous, que Mathieux Ricard nomme la nature fondamentale, non-duelle et lumineuse de la conscience.
Notre société individualiste et matérialiste nous pousse à penser que nous ne sommes rien de plus que notre moi individuel et il faut aller revisiter la sagesse des anciens pour sortir de cette ignorance. Pour Tragore (Sâdhanâ, 1913) le moi s’apparente à la coquille d’oeuf du poussin. Lorsqu’il brise l’isolement égocentrique dans lequel la coquille le maintenait, il peut découvrir le vaste univers tout autour de lui et vivre la liberté de l’air et de la lumière. L’homme qui parvient à dompter son égo trouve ainsi l’unité dans l’union parfaite avec le monde. Au contraire celui qui demeure enfermé dans l’égo reste dans l’ignorance et dans une forme de sommeil spirituel, poursuivi par les sentiments d'orgueil, d’envie et de cruauté liés aux buts égoïstes nous dit Tragore.
Ainsi le travail méditatif nous aide-il à rendre plus poreuse la membrane de l’égo essentiellement grâce au lâcher-prise bienveillant et à l’ancrage dans la réalité actuelle. Nul besoin de vouloir parvenir à un état supérieur, l’égo se dissout de lui-même dans l’instant présent permettant l’élargissement et l’ouverture vers l’extérieur (C. Trungpa, 1981; E. Tolle, 1997).
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Méditer pour revenir à l'essentiel

4/29/2018

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La méditation nous apprend elle aussi cette apaisante réconciliation avec la réalité. 
Nous ne sommes plus à distance, séparés, mais nous coïncidons avec ce qui est. 
Nous ne regardons plus l'oiseau, nous sommes l'espace où il se déploie.

                                                                                                                        Fabrice Midal            
 
Pourquoi méditer nous rapproche de l’essentiel ?
Il est paradoxal que nous ayons tant de peine à accomplir une chose pourtant si simple que s’asseoir et ne rien faire... A priori cela ne requiert aucune compétence particulière, pourtant pour beaucoup méditer est un véritable défi et les confronte à des difficultés considérables pouvant les amener à renoncer à la pratique.
Ces résistances à s’installer dans une posture d’abandon sont directement reliées aux injonctions de notre société consumériste qui tend à placer l’essentiel dans la course à la performance pour accumuler toujours plus de biens et d’argent.
Si ces injonctions à l’hyper productivité et l’hyper rentabilité atteignent des sommets aujourd’hui, elles ne sont que l’aboutissement d’une longue évolution dont l’origine peut être située dans le changement de rapport au monde (vidéo Jeûne et méditation) introduit par le passage du mode de vie des chasseurs-cueilleurs que nous avons été durant 2,5 millions d’années à la sédentarisation et l’agriculture il y a plus de 10’000 ans (fin du paléolithique).
Avec ce changement de mode de vie nous avons perdu un rapport de complémentarité avec la nature au profit d’un rapport de domination. Nous nous sommes différenciés de la nature pour la domestiquer et en devenir les maîtres, mais ce faisant non seulement nous avons perdu un lien privilégié avec elle, mais en plus nous sommes devenus étranger à une part essentielle de nous-mêmes qui fait notre humanité. Nous avons été en quelques sortes dénaturé.
Cette part essentielle de nous même a à voir avec une forme de sagesse intérieure, une forme de connaissance intuitive du monde qui nous permet d’y trouver une place juste. Cette sagesse se manifeste chez les chasseurs-cueilleurs (par ex. bushmen, inuit, pygmées) par une organisation sociale de type égalitaire dépourvue de violence, sans domination d’un groupe sur un autre. Ces sociétés sans hiérarchie pratiquent en effet une éducation pacifiste des enfants (Delanoë, 2017). Or avec l’apparition de l’agriculture, de l’élevage et de la sédentarisation on assiste à une montée en puissance de la violence et des guerres et au sein d’une même communauté se développe une scission entre classes dominantes et classes dominées. C’est aussi le début de l’instauration du châtiment corporel sur les enfants comme mode éducatif afin de leur inculquer la soumission à la hiérarchie, dès lors frapper les enfants deviendra la norme dans la quasi totalité des sociétés humaines.
Ainsi tout se passe comme si en cette fin du paléolithique nous avions perdu quelque chose de précieux et d’essentiel qui faisait partie de notre humanité naissante.
Dans un mouvement de dépouillement de tous nos artifices matériels et mentaux, méditer nous invite à renouer avec cette nature bonne (Lecomte, 2012) et vivifiante toujours présente en nous.
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Trois outils pour méditer

12/10/2017

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Rester en colère, c'est comme saisir un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un ; c'est vous qui vous brûlez.

Bouddha
Voici trois outils ou trois piliers de notre méditation: un outils intellectuel, l’attention, un outils affectif, l’équanimité (régulation des émotions) et un outil éthique, la bienveillance. Ces trois dimensions sont intimement interconnectées.
L’attention constitue l’outil intellectuel de base de la pratique. Elle revêt deux formes qui renvoient à deux postures mentales: la concentration (shamata ou calme mental) et la présence attentive ouverte (vipashyana ou vision pénétrante).
La première forme, l’attention soutenue ou concentration, nous est familière puisque chacun l’utilise au quotidien pour rassembler ses forces mentales et accomplir diverses tâches. Dans la pratique le focus attentionnel sur les sensations corporelles éloigne les distractions multiples, nous recentre, nous pose, nous calme. Elle amène plus de clarté et de stabilité à l’esprit.
La seconde forme, la présence attentive ouverte est sans objet prédéterminé. Elle crée une connexion totale et directe avec tout ce qu’apporte l’existence (Sharon Salzberg, 2015). C’est une attention à tout ce qui surgit dans l’instant, pensées, émotions, sensations, mais elle va au delà de ces phénomènes pour en comprendre leur véritable nature ainsi que celle de notre esprit. Selon la philosophie bouddhiste elle mène à la connaissance suprême dépouillée des illusions.
Le second outils est l’équanimité, elle consiste à adopter une humeur égale face à toute expérience indépendamment de sa nature agréable, désagréable ou neutre. Appliquée aux personnes, cette attitude libre d’attachement et d’aversion, implique de rester impartial et aimant (et non pas indifférent) à l’égard de tous les êtres.
Cette attitude face au monde nous permet de réguler les émotions sans les laisser nous envahir. En relativisant l’importance de notre égo qui se démène pour saisir le plaisant et éviter le déplaisant, elle nous rend plus libre face au désir et à l’aversion, deux principaux obstacles à la méditation.
Qui ne souhaiterait pas traverser les tourments de la vie sans être emporté par les émotions douloureuses, mais sans pour autant perdre sa sensibilité? L’équanimité nous guide vers cet équilibre subtile entre le ressenti sensible, le concernement et la juste distance protectrice face aux situations déstabilisantes. Elle estompe l’égo qui se surimplique à son propre détriment.
Nous développons cette attitude dans notre méditation en explorant avec curiosité et amour tout ce qui apparaît dans notre champ de conscience, quelqu’en soit la couleur affective, instant après instant.

Le dernier outils de cette triade est la bienveillance ou  amour bienveillant, un autre ingrédient essentiel de la pleine conscience.
La bienveillance est une façon positive de se relier à soi et aux autres par l’ouverture du coeur. Elle représente la ligne directrice du travail de transformation intérieure qu’offre la méditation. C’est la voie de la sagesse, jour après jour devenir des êtres meilleurs.
La méditation offre un terrain d'entraînement pour exercer la bienveillance d’abord à l'égard de soi puis à l’égard de tous les autres. Cette bienveillance envers soi-même ne signifie pas complaisance ou laxisme, mais plutôt dans le cas de ses propres erreurs ou échecs de les regarder en face sans se les dissimuler ni s’enliser dans l’auto-reproche. En effet la bienveillance n’exclue pas la fermeté et l’affirmation. Ainsi la mère qui gronde son enfant qui traverse la route sans regarder est bienveillante à son égard.
Développer la bienveillance envers autrui est un antidote à la haine, la jalousie, l’avidité qui peuvent devenir des poisons mentaux et nous isolent des autres. Au contraire la bienveillance aide à faire place à des émotions positives, constructives. Elle constitue une force d’union qui nous habite tous, puisque par nature, nous aspirons tous à être heureux et à ne pas souffrir.
Enfin la bienveillance retentit directement sur la pratique en nous permettant de surmonter des obstacles tels que le découragement, le doute ou l'autocritique. Elle adoucit les frustrations de ne pas être maître de son esprit, de se laisser emporter par ses émotions. Elle nous aide à respecter notre propre rythme et nos limites.
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    Dr Jean-François Briefer
    Psychologue
    Spécialiste en psychothérapie FSP

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